Vous trouverez ici les réponses aux questions les plus couramment posées (FAQ).
La prostate est une glande masculine située sous la vessie, dont la fonction est de produire une partie du sperme. Elle la forme d’une châtaigne et pèse entre 15 et 20 grammes. La prostate va notamment synthétiser une protéine spécifique, le PSA. Les deux grandes pathologies prostatiques sont l’adénome et le cancer.
Le PSA est une protéine synthétisée par la prostate et spécifique de cette glande. Les causes d’augmentation sont multiples tel que le cancer de la prostate, un volumineux adénome, une infection urinaire, un épisode de rétention ou le port d’une sonde urinaire. Le PSA est essentiellement dosé dans le cadre du dépistage du cancer de la prostate.
Le PSA peut augmenter dans différentes circonstances. L’augmentation n’est pas synonyme de cancer. Le seuil de dépistage retenu en France de quatre est une moyenne statistique.
Un examen clinique et des explorations complémentaires seront proposés.
Une prédisposition familiale existe, de même que suivant l’origine ethnique le risque de développer un cancer de la prostate est augmenté. C’est pourquoi un dépistage précoce dès 45 ans sera proposé aux patients aux antécédents familiaux d’adénocarcinome prostatique ou d’origine africaine ou antillaise.
Il n’y a pas une mesure particulière à adopter, mais comme pour toute pathologie cancéreuse, il convient d’adopter une hygiène de vie saine en consommant fruits et légumes riches en anti radicaux libres et anti oxydants.
Le cancer de la prostate ne relève pas d’un traitement unique. Plusieurs stratégies thérapeutiques existent. Chacune sera fonction de critère cliniques, histologiques et biologique. Il pourra être proposé en fonction de ces critères, soit un traitement chirurgical comme la prostatectomie radicale coelioscopique, soit un traitement par irradiation comme la radiothérapie externe conformationnelle ou la curithérapie. Le traitement par ultrasons focalisés de haute intensité pourra être discuté dans certaines indications. Dans certain cas très précis une surveillance active pourra être mise en place selon un protocole strict.
L’adénome prostatique ne relève pas d’un traitement unique. Plusieurs traitements existent. Du traitement médical au traitement chirurgical. La prise en charge sera fonction de critères cliniques et morphologiques. Le traitement médical sera mis en place en première intention. Après échec de ce dernier, le traitement chirurgical sera proposé. Le poids de l’adénome guidera de choix de la technique à mettre en œuvre. La résection transurétrale de prostate est le traitement de référence. Dans le cas de petits adénomes une incision cervico prostatique peut être suffisante. Les plus gros adénomes nécessiteront une énucléation chirurgicale. D’autres techniques chirurgicales comme l’ablation thermique ou l'énucléation laser de l'adénome prostatique (HOLEP) pourront être proposées.
Le prolapsus concerne les femmes. Il s’agit d’une « descente d’organe » au travers des parois du vagin.
On distingue :
. le prolapsus antérieur (colpocèle antérieur) : descente de la vessie au travers de la paroi du vagin (cystocèle)
. le prolapsus postérieur (colpocèle postérieur) : descente du rectum au travers de la paroi du vagin (rectocèle)
. l'hystérocèle : descente de l’utérus au travers du vagin
. Facteurs de risque gynécologiques : ménopause
. Facteurs de risque obstétricaux : la grossesse, l'accouchement par voie basse (poids du foetus > 4 kg, manoeuvres instrumentales), la multiparité.
. Facteurs de risque chirurgicaux : chirurgie par voie vaginale, hystérectomie
. Facteurs de risque gastro-entérologiques : troubles chroniques de l'exonération, constipation chronique. L’âge et l’obésité
. ATCD familiaux de prolapsus (prédisposition génétique)
. Rééducation par kinésithérapie pelvi périnéale avec biofeedback et électrostimulation : permet de renforcer le périnée dans les formes débutantes de prolapsus
. Pessaire : dispositif intravaginal (anneau ou cube) que l’on insère dans le vagin afin de réduire le prolapsus (à changer régulièrement et à nettoyer, avec première réalisation chez le gynécologue) Indiqué lorsque les patientes sont âgées et ne souhaitent pas de chirurgie
. Chirurgie : promontofixation coelioscopique antérieure et/ou postérieure. Indiquée lorsque les patientes sont génées par le prolapsus. L’intervention consiste à interposer une bandelette (un filet) entre le vagin et l’organe à l’origine du prolapsus (rectum ou vessie) pour permettre de corriger le prolapsus , en fixant ensuite la bandelette sur le promontoire sacré.
. Ne rien faire en l’absence de gène
La première cause de formation des calculs est alimentaire. Par manque de boissons, une consommation excessive de calcium, d’oxalates, de sel ou protéines animales. La concentration intra rénale d’éléments favorisant la formation des calculs sera dépendante de la quantité d’urines émises. Plus les urines seront concentrées plus le risque de formation de calculs augmentera. Des causes métaboliques ou des malformations anatomiques pourront expliquer la formation des calculs.
La prévention commence avant tout l’augmentation de la consommation des boissons dans l’objectif d’augmenter la diurèse. La dilution des urines diminuera le risque de formation des calculs ou lithogénèse. Les boissons seront de préférence peu minéralisées et pauvre en calcium. La consommation quotidienne recommandée est de un litre et demi au minimum. Il conviendra également de diminuer la consommation en sels, calcium, oxalate ou protéines animales.
Les calculs urinaires sont le plus fréquemment traités soit par fragmentation extra corporelle par ultrasons ou par fragmentation in situ au laser par voie endoscopique. Seul les calculs d’acide urique pourront être pris en charge médicalement par alcalinisation des urines, qui entraînera une dissolution. En cas d’intervention, celle-ci se déroule en ambulatoire.
Une hématurie est la présence de sang dans les urines. Ce sang peut être visible et l’hématurie sera dite macroscopique ou découverte au décours d’un examen des urines et sera alors dite microscopique. Mais des urines rouges ne sont pas toujours synonymes de saignement. Certain aliments ou médicaments comme les betteraves, la rhubarbe ou la rifampicine peuvent colorer les urines.
Les causes d’hématuries sont multiples. Il peut s’agir de causes infectieuses, lithiasiques ou tumorales. Une origine néphrologique par atteinte rénale peut également être incriminée dans 10% des cas. Vingt pourcent des hématuries macroscopiques et environ 2/3 tiers des hématuries microscopiques ne font pas leur preuve de leur origine.
Un polype est une prolifération tissulaire solide, qui ne préjuge en rien du caractère bénin ou malin. Seule une analyse après prélèvement permettra d’en définir la nature.
Un polype de vessie peut être découvert suite à un saignement, d’infections urinaires, d’envies fréquentes d’uriner, de douleurs ou fortuitement au décours d’un examen pour une autre cause.
L’incontinence urinaire est une perte involontaire d’urine.Il existe deux grands types d’incontinence urinaire. L’incontinence à l’effort (40%) et l’incontinence par impériosité (10%). Les impériosités sont des besoins urgents, difficilement répréhensibles, en relation avec une hyperactivité du muscle vésical appelé le détrusor. L’association des deux est la plus répandue et représente 50% des causes des troubles de la continence.
L’incontinence urinaire d’effort chez la femme se manifeste par des pertes d’urine involontaire lors d’épisodes de toux, d’éternuement, le port de charge lourde ou la pratique d’activités physiques par exemple. Un examen clinique vessie pleine permettra d’en faire le diagnostic. En première intention de la kinésithérapie périnéale avec biofeedback et électrostimulation pourra être proposée. En cas d’échec du renforcement musculaire périnéal, une intervention chirurgicale par voie vaginale consistant en la mise en place d’une bandelette prothétique sous urétrale sera réalisée.
Le risque d’incontinence chez l’homme augmente avec l’âge. Sont concernés 3 à 5 % des hommes de 45 ans et 30 % des hommes de 90 ans. Les grandes causes sont représentées par les pathologies prostatiques et parfois leurs traitements. L’hyperactivité détrusorienne, certaines maladies générales comme le diabète et en particulier neurologiques tel que la maladie de Parkinson ou les séquelles d’AVC, peuvent être responsables de trouble de la continence par altération du contrôle vésical. Les médicaments comme les diurétiques en augmentant la diurèse peuvent entrainer des troubles de la continence, mais également les hypnotiques, tranquillisants et antipsychotiques.
C’est l’incapacité persistante ou répétée d’obtenir et ou de maintenir une érection suffisante pour permettre une activité sexuelle satisfaisante, depuis au moins trois mois.
La prévalence de la dysfonction érectile augmente avec l’âge. Elle concerne 32% des hommes de 60 à 69 ans et 44% des hommes de 70 à 79 ans.
Les causes peuvent être d’origine psychogène, organique ou mixte par association des deux.
Dans les causes psychogènes l’installation est souvent brutale, un facteur déclenchant d’ordre psycho-affectif ou relationnel est mis en avant. Il est noté une conservation d’érections dans certaines situations.
Les causes organiques peuvent être d’origine vasculaire, neurologique, hormonales ou secondaire à une lésion des corps caverneux. Sont concernés le plus souvent l’’homme de 40 ans. L’installation est graduelle et progressive associé à une disparition des érections nocturnes ou matinales. L’un des facteurs organiques majeurs reste la chirurgie pelvienne.
La vasectomie est une méthode de contraception masculine visant à sectionner et ligaturer les canaux déférents. Les canaux déférents sont les conduits acheminant les spermatozoïdes des testicules jusqu’aux canaux éjaculateurs.
La vasectomie doit être considérée comme une méthode de contraception définitive, en effet les méthodes de réparation se soldent souvent par un échec. Raison pour laquelle une conservation du sperme doit être proposée. La vasectomie contraceptive est régie par la loi du 7 juillet 2001. De ce fait un délai de réflexion médico légal de 4 mois doit être respecté.
L’intervention se déroule en ambulatoire, une petite incision est réalisée au niveau des bourses de chaque côté. Le canal est lié et un segment est prélevé pour analyse microscopique. Le plan cutané est refermé par des fils résorbables.
La contraception n’est pas effective immédiatement. La fécondité persiste tant que les spermatozoïdes sont présents dans le liquide séminal. Il faudra réaliser un spermogramme de contrôle à 2 mois, avant d’arrêter la méthode de contraception supplémentaire.
Des informations plus detaillées pour chaque pathologie sont disponibles dans la rubrique Pathologies.